Charge de travail : comment la réguler pour préserver engagement, performance et santé ?
Dernière mise à jour
La surcharge de travail reste un enjeu majeur de QVCT en France. Selon des baromètres récents, environ 60 % des salariés déclarent une surcharge régulière, impactant santé mentale, motivation et productivité.
Le travail s’est intensifié avec la réactivité permanente, les réunions excessives, le travail hybride et les processus complexes. Les salariés peinent à séparer missions essentielles et contraintes périphériques, générant fatigue, perte de sens et risques psychosociaux (RPS).
Comprendre les trois dimensions de la charge (modèle ANACT) :
- Prescrite : Objectifs, KPIs et attentes officielles.
- Réelle : Imprévus, sollicitations, coordination et ressources limitées.
- Vécue : Perception individuelle, souvent le premier signal de risque burn-out.
L’écart entre ces dimensions crée tensions et épuisement.
Ouvrir le dialogue : clé de l’action
Discuter ouvertement rend visibles les irritants (trop de réunions, priorités floues, tâches administratives lourdes, manque de coordination). Instaurer un langage commun permet de co-construire 2-3 priorités : quick wins (ex. : limiter réunions) et chantiers structurels (ex. : simplifier processus).
Évaluer et réguler collectivement
Créer des espaces dédiés pour décrire missions, contraintes et marges de manœuvre. Co-construire indicateurs pertinents (volume, complexité, imprévus, autonomie).
Actions possibles :
- Recruter ou réorganiser.
- Simplifier outils/processus.
- Clarifier et prioriser objectifs.
- Favoriser entraide et redistribution des tâches.
- Ajuster régulièrement via rituels d’équipe.
La régulation est collective autant qu’individuelle : managers jouent un rôle clé avec écoute active et réajustements.
En agissant ainsi, les organisations préviennent burn-out tout en boostant engagement et performance durable.